A vélo entre cols et vallées…sur la route des Grandes Alpes !

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Vue sur les Aravis dans la montée du col des Saisies

Du samedi 6 juillet au mercredi 10 juillet 2019

Si on m’avait dit qu’un jour je me mettrai à faire du vélo de route, je ne l’aurais pas cru. Concentrée sur l’alpinisme, l’escalade et le ski de randonnée, le vélo n’était pour moi qu’un moyen de me déplacer de façon agréable pour aller au travail ou encore de crapahuter avec mon VTT sur des sentiers plus ou moins techniques. Et bien, les choses ont changé en une année, ma blessure au pied traînant un peu dans le temps, a remis bien des choses en question. Il y a un an, j’ai eu beauuuucoup de temps pour lire. Je suis tombée sur le guide de la Route des Grandes Alpes !! L’idée m’a paru géniale ! Les photos de paysages m’ont donné envie, d’autant plus que, native d’Alsace, et depuis seulement quelques années à Grenoble j’avais encore bien des endroits à découvrir.

Validé par Vincent, rapidement convaincu, le projet est passé du stade 2D au stade 3D avec le dénivelé qu’il suppose.  Équipés de la façon la plus minimaliste possible, nous sommes partis pour une première étape entre Annemasse et Briançon. Cinq jours avec une moyenne de 100 km pour 2000 à 2600 m de dénivelé par jour afin de rejoindre nos hôtes qui nous attendaient chaque soir.

Concernant notre aventure, elle a démarré avec quelques péripéties suite aux joies des aléas SNCF (train supprimé sans aucun remplacement) mais à vite retrouvé un rythme de croisière. Une fois la logistique voiture gérée, nous avons pu démarrer sur les bords du Léman et attaquer les premières côtes. Le rythme était différent de celui du tour de France, mais chaque tour de pédales, nous rapprochait progressivement de notre objectif à travers une extraordinaire variété de paysages. Cols, forêts, gorges, plateaux…les passages les plus connus ont été les cols des Gets, de la Colombière, le Cormet de Roselend autant de cols qui dominent différentes stations de ski bien connues. Jours après jours, les jambes tiennent le coup et quand le mental fatigue, Vincent, mon binôme de choc n’est pas très loin, surtout lors du passage du fameux col de l’Iseran qui m’effrayait un peu avec ses 50 km de montée. Malgré une circulation assez forte jusqu’à Val d’Isère, ce col a été une belle découverte car bien plus sauvage une fois la station passé. Enfin, pour la dernière étape du séjour, Antoine, en grande forme nous a accompagné jusqu’au col du Galibier et a dû faire au moins 2-3 montées au col sur les 8 derniers kilomètres, pendant que j’en faisais une ! Ces 8 derniers kilomètres sont bien costauds et se mérite en particulier le dernier kilomètre bien raide avant l’arrivé au col ou, tout sourire nous avons immortalisé le moment par la fameuse photo devant le panneau du col! Fatiguée, mal au genou, l’effort est terminé, la descente est la bienvenue. Je me laisse porté, seule la concentration reste vital pour ne pas louper un virage…

Ca y est, c’est les Alpes du Sud, bye bye la Haute-Maurienne bienvenue aux portes du Briançonnais ! C’est pour nous la fin de cette première aventure, une aventure ou je me suis surprise, chaque matin, chaque soir de ce que j’avais pu réaliser comme distance, comme dénivelé et ou chaque jour je doutais de mes capacités et au finale j’y suis arrivée enfin presque… L’étape Sud se fera prochainement, les maillots de bain dans les sacoches et quelques tours de roues plus loin pour un plouf sur les plages de Nice ou Menton.

Notre petit biketrip à demandé pas mal de logistique et quelques remerciement me paraissent peu de choses par rapport au service et soutien rendu. Merci à Lauranne et Lucas pour le convoyage de notre voiture d’Annemasse à Grenoble. Merci à Manue, Guillaume, Arthur, Pierre, Jean-Claude, Gertrude, Capucine, Laurent notre « hôte » Warmshowers pour votre super accueilli.  Merci à Antoine de nous avoir accompagné et à nos familles et autres copains pour les petits SMS de soutien!

Le voyage à vélo, un autre rythme pour de belles découvertes…je valide !