A vélo entre cols et vallées…sur la route des Grandes Alpes !

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Vue sur les Aravis dans la montée du col des Saisies

Du samedi 6 juillet au mercredi 10 juillet 2019

Si on m’avait dit qu’un jour je me mettrai à faire du vélo de route, je ne l’aurais pas cru. Concentrée sur l’alpinisme, l’escalade et le ski de randonnée, le vélo n’était pour moi qu’un moyen de me déplacer de façon agréable pour aller au travail ou encore de crapahuter avec mon VTT sur des sentiers plus ou moins techniques. Et bien, les choses ont changé en une année, ma blessure au pied traînant un peu dans le temps, a remis bien des choses en question. Il y a un an, j’ai eu beauuuucoup de temps pour lire. Je suis tombée sur le guide de la Route des Grandes Alpes !! L’idée m’a paru géniale ! Les photos de paysages m’ont donné envie, d’autant plus que, native d’Alsace, et depuis seulement quelques années à Grenoble j’avais encore bien des endroits à découvrir.

Validé par Vincent, rapidement convaincu, le projet est passé du stade 2D au stade 3D avec le dénivelé qu’il suppose.  Équipés de la façon la plus minimaliste possible, nous sommes partis pour une première étape entre Annemasse et Briançon. Cinq jours avec une moyenne de 100 km pour 2000 à 2600 m de dénivelé par jour afin de rejoindre nos hôtes qui nous attendaient chaque soir.

Concernant notre aventure, elle a démarré avec quelques péripéties suite aux joies des aléas SNCF (train supprimé sans aucun remplacement) mais à vite retrouvé un rythme de croisière. Une fois la logistique voiture gérée, nous avons pu démarrer sur les bords du Léman et attaquer les premières côtes. Le rythme était différent de celui du tour de France, mais chaque tour de pédales, nous rapprochait progressivement de notre objectif à travers une extraordinaire variété de paysages. Cols, forêts, gorges, plateaux…les passages les plus connus ont été les cols des Gets, de la Colombière, le Cormet de Roselend autant de cols qui dominent différentes stations de ski bien connues. Jours après jours, les jambes tiennent le coup et quand le mental fatigue, Vincent, mon binôme de choc n’est pas très loin, surtout lors du passage du fameux col de l’Iseran qui m’effrayait un peu avec ses 50 km de montée. Malgré une circulation assez forte jusqu’à Val d’Isère, ce col a été une belle découverte car bien plus sauvage une fois la station passé. Enfin, pour la dernière étape du séjour, Antoine, en grande forme nous a accompagné jusqu’au col du Galibier et a dû faire au moins 2-3 montées au col sur les 8 derniers kilomètres, pendant que j’en faisais une ! Ces 8 derniers kilomètres sont bien costauds et se mérite en particulier le dernier kilomètre bien raide avant l’arrivé au col ou, tout sourire nous avons immortalisé le moment par la fameuse photo devant le panneau du col! Fatiguée, mal au genou, l’effort est terminé, la descente est la bienvenue. Je me laisse porté, seule la concentration reste vital pour ne pas louper un virage…

Ca y est, c’est les Alpes du Sud, bye bye la Haute-Maurienne bienvenue aux portes du Briançonnais ! C’est pour nous la fin de cette première aventure, une aventure ou je me suis surprise, chaque matin, chaque soir de ce que j’avais pu réaliser comme distance, comme dénivelé et ou chaque jour je doutais de mes capacités et au finale j’y suis arrivée enfin presque… L’étape Sud se fera prochainement, les maillots de bain dans les sacoches et quelques tours de roues plus loin pour un plouf sur les plages de Nice ou Menton.

Notre petit biketrip à demandé pas mal de logistique et quelques remerciement me paraissent peu de choses par rapport au service et soutien rendu. Merci à Lauranne et Lucas pour le convoyage de notre voiture d’Annemasse à Grenoble. Merci à Manue, Guillaume, Arthur, Pierre, Jean-Claude, Gertrude, Capucine, Laurent notre « hôte » Warmshowers pour votre super accueilli.  Merci à Antoine de nous avoir accompagné et à nos familles et autres copains pour les petits SMS de soutien!

Le voyage à vélo, un autre rythme pour de belles découvertes…je valide !

 

Une boucle du Vercors en Biclou

Du Samedi 20 avril au Lundi 22 avril 2019

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Les beaux jours reviennent, le weekend de Pâques ouvre la saison des activités de plein air (sans neige) et permet de se préparer pour l’été qui approche à grand pas ! C’est le moment idéal pour prendre un grand bol d’air frais à vélo.

De plus en plus, je prends bien du plaisir à vadrouiller sur mon petit bolide à deux roues à travers les chemins et routes qui m’entourent. Pour cette fois ci, pas de VTT mais bien du vélo de route, et qui plus est, en partant de la maison ! A deux pas de Grenoble se trouve le Vercors, un massif montagneux des Préalpes entre Isère et Drome qui propose de gravir bon nombre de cols dans des paysages splendides. Objectif : un itinéraire concocté par Vincent afin de faire trois jours de vélo en prenant le minimum dans nos sacoches pour gravir les beaux cols du Vercors.

Notre itinéraire :

J1 : Grenoble – Col de l’Arzelier – Col des Deux – Gresse-en-Vercors – Col de l’Allimas – Col de Menée – Châtillon-en-Diois

Une fois sorti de Grenoble, c’est un itinéraire globalement paisible et peu fréquenté en voiture. Seule la petite portion de 7/8 km sur la D1075 entre Saint Michel les Portes et Clelles demande un fort coup de pédale pour s’échapper au plus vite du fort trafic routier. La vue sur « la barrière du Vercors » et la proéminence du Mont Aiguille y est splendide. La transition se fait progressivement au col de Menée  vers un paysage plus méditerranéen avec des forêts de pins et les belles maisons aux toits de tuiles.

J2 : Châtillon-en-DioisDie – Col du Rousset – Col de Saint-Alexis – Vassieux en Vercors – Col de La Chau – Col de la Bataille – Saint Jean en Royans

Un bon sommeil réparateur et nous voilà repartis sur nos biclous. Le plat entre Châtillon-en-Diois et Die permet un réveil en douceur de nos muscles. Comparé à l’enchaînement des cols de la veille, le col du Rousset se fait tout en douceur. Pas de pente bien raide mais celle-ci est répartie sur une longue distance soit 20 km de montée pour 850 de dénivelé.

Nous marquons un arrêt à Vassieux en Vercors, coeur du célèbre maquis du Vercors, meurtri par la seconde guerre mondiale. Un alignement de tombes de résistants et civils rappelle la cruauté de l’Homme et des guerres.

Le passage du Col de la Bataille, encore fermé aux voitures mais franchissable pour les vélos car déneigé, s’est fait à vitesse grand V. Sur le  derniers kilomètre, les gouttes de pluie sont venues semer la zizanie. Heureusement, l’averse a été brève et nous a permis de profiter de la descente jusqu’à Saint Jean en Royans avec un arrêt par l’abbaye de Léoncel.

J3 : Saint Jean en Royans – Col de Gaudissart –  Route de la Combe Laval – Col de la Machine – Col de Carri – La Chapelle en Vercors – Saint Julien en Vercors – Gorges de la Bourne – Villard de Lans – Lans en Vercors – Gorges d’Engins – SassenageGrenoble

Pas de démarrage en douceur, cette étape attaque directement par de la « grimpe » ! Après 2 jours, pas de doute je sais où se situe chaque muscle de mes cuisses.

Cette petite route à l’ombre de la forêt laisse ensuite place à l’impressionnante route de la Combe Laval, suspendue en pleine falaise à plus de 700m du fond du vallon. Un beau panorama juste avant le col de la Machine. J’ai retrouvé le même type d’ambiance lorsque nous sommes arrivés dans les gorges de la Bourne qui marquent l’entrée sur le plateau de Villard de Lans. Un peu plus encaissées, et beaucoup plus passantes, elles ont aussi leur charme, même si le flux de circulation ne m’a pas donné envie de traînasser dans les virages. Une fois sur le plateau, il ne reste plus que du plat et une longue descente jusqu’à Sassenage.

Ça y est nous y sommes arrivés, nous avons rejoint la vallée ! Pas de crevaison, pas de bobos ou de chutes. Un rythme à 2 à l’heure sur les berges de l’Isère en guise de détente finale… La boucle est bouclée et recommandée!

Merci Vincent de m’avoir attendu pour partager cette aventure ! Un rythme d’escargot, oups, non, de limace (dixit le col de l’Allimas) mais une limace qui avance tout de même, même si elle a quelquefois tiré la langue, enfin surtout une fois. Heureusement les schoco-bons était là, un coup de sucre et ça repart ! 

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Voila le lien vers la trace GPS : https://www.visugpx.com/WcJkoDp8ca

Triptyque entre ciel bleuté et terre dentelée

 

Le 23 et 24 février 2019

Un grand soleil règne depuis maintenant une dizaine de jours sur les Alpes, une clémence météorologique digne d’un mois d’avril ! Ce sont des conditions parfaites pour se rendre au Grand Ferrand par le Chourum Olympique, itinéraire en crampons / skis insolite, qui fait rêver bon nombre d’alpinistes dans le secteur. Pour ma part, j’avais déjà entendu parler de ces fameuses grottes à travers le livre de Pascal Sombardier : « Vertiges d’en haut » qui illustre à merveille de beaux itinéraires dans les massifs autour de Grenoble.

Cet itinéraire hors norme consiste à atteindre le sommet du Grand Ferrand par un système de grottes et de tunnels naturels creusés dans sa face E. On se retrouve successivement dans un environnement aux surprenants jeux de lumière, entre obscurité minérale et blancheur floconneuse. Dans le second tunnel, dame nature, artiste du jour, nous offre un « triptyque ». entre ciel bleuté et terre dentelée, avant de nous guider jusqu’au sommet.

Retour à la cabane du Pra de l’Aup, puis au parking par la face Sud du Grand Ferrand avec traversée à flanc pour rejoindre le vallon Girier qui ramène au pied du vallon du Grand Villard. Quelques jolis virages sur une moquette de printemps, le régal à l’état pur !

Infos utiles :

  • Lorsque l’on vient de Grenoble, une nuit à la cabane pastorale du Pra de l’Aup permet d’économiser un peu de sommeil en évitant de faire la route aux aurores. Capacité d’accueil 10 places (Duvets et matelas nécessaire). Un filet d’eau coule depuis la source à une centaine de mètres de la cabane (sur la gauche de l’itinéraire à ski).
  • Partir assez tôt s’avère utile pour ne pas prendre la chaleur matinale du soleil car face exposé Est dans des pentes bien raides. A contrario, un juste équilibre est à trouver car ne pas partir trop tôt (selon les températures), ou attendre au sommet permet que les pentes en face Sud aient décaillé. Le plaisir de la descente en est démultiplié.
  • Autres infos sur Camp to Camp ou ski tour : https://www.camptocamp.org/routes/52610/fr/grand-ferrand-voie-du-chourum-olympique

Une sortie partagée avec mon binôme de cordée et binôme de cœur : Vincent

La face cachée de Tenerife

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Des vacances à Tenerife ? Tu es sur que ça va nous correspondre ? Jusqu’à la semaine dernière, c’était pour moi la destination idéale pour les amateurs de plages avec comme vue, les grands hôtels côtiers et peu de « panorama nature »! Et bien, je modifie totalement ce point de vue assez réducteur qui ne représente qu’une bien petite partie de cette île volcanique.

Après quelques recherches je me rends compte que oui, il y a quantité d’activités possibles. Randonnées, baignades dans des criques et piscines naturellement remplies par les vagues, ou encore qu’il y a de quoi grimper!!! Grimper sur du rocher volcanique, curieux, trop cool, wouaou, on y va!!!

Bon, retour à la réalité car mon pied n’étant pas encore très bien remis de ses blessures et le niveau étant un peu dans les chaussettes le séjour n’a pas été orienté 100% grimpe mais plutôt découverte sportive et touristique !

Comment présenter 10 jours de vacances sans oublier trop de détails ? C’est un peu compliqué, mais voila un retour organisé chronologiquement afin de, peut être, donner des idées à certains, ou simplement faire découvrir cette île à distance pour d’autres! Avec Vincent, nous avons commencé le séjour par la découverte du Nord de l’île, la plus sauvage et à mon goût la plus belle. La partie Sud a été plutôt orientée grimpe et plage/snorkelling (les vagues y étant bien moins violentes qu’au Nord).

Carte de Tenerife

J1 :- Visite de la Laguna avec ses bâtisses colorées, son marché aux poissons, fruits et légumes locaux et en prime dégustation de tapas au Bodegon Tocuyo (Calle Juan de Vera, 16, 38201 San Cristóbal de La Laguna)
– Rando après un passage par le centre de visite de Cruz del Carmen pour y glaner quelques renseignements/cartes. De jolies randonnées dans une forêt mystique sont possibles dans le Nord de l’île. Les arrêts sur la route d’accès sont « obligatoires », ils permettent de découvrir de beaux points de vues (Mirador de Jardina, Pico del Inglès…). Le panorama splendide, offre une vue sur le Teide ainsi que les pointes et arêtes effilées qui plongent de part et d’autres jusqu’à l’océan.

J2 :- Belle rando dans les Monts Anaga. Départ du village de Chamorga (tout au Nord-Est de l’île) et boucle jusqu’au phare et la plage de Roque Bermejo. Poursuite en fin de journée par des jeux dans les vagues de la plage de Taganana et Benijo. L’océan ça secoue, attention à ne pas s’aventurer trop loin de la côte car les courants peuvent y être forts.

J3 :- Découverte d’un splendide canyon sec dans la foret au dessus de Aguamansa sur la route en direction du Teide. Nommé par les locaux « Barranco de Los Arcos de Chimoche » ce canyon aux couleurs orangées demande de savoir maitriser les manips de rappel et l’orientation. Les topos étant en Espagnol, nous avons mis un peu de temps à trouver le départ de l’itinéraire mais celui-ci en valait vraiment la peine.
– Visite de La Orotava puis route vers l’Ouest avec petit bain dans la belle vasque naturelle du « Charco de La Laja » avant de rejoindre notre hébergement à Icod de Los Vinos. Attention, bien repérer les horaires des marées pour se baigner dans le « Charco de La Laja », celui-ci n’est accessible de façon sécuritaire qu’a marrée basse, les vagues recouvrant la vasque à marrée haute.

J4 : Visite de Icod de Los Vinos et escalade à San Marcos, petit site de couenne bien équipé avec presque zéro marche d’approche.

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J5 :- Traversée du parc national du Teide avec un passage au centre des visiteurs de « El Portillo ». Idéal pour avoir des informations diverses et variées sur la volcanologie, l’histoire de l’île et le Teide, mais surtout avoir des informations sur les randonnées possibles dans le parc.
– Poursuite de la journée par de l’escalade à Los Canadas Del Capricho sur de belles voies au rocher orangé.
– On termine la route jusqu’à notre hébergement en passant par la petite ville de Masca, perchée sur le flan de la montagne. Elle est accessible par une route étroite aux d’innombrables lacets ! Je vous conseille de vous y rendre soit tôt le matin ou en fin de soirée car selon la période, les touristes étant nombreux la circulation peut être assez difficile.
Info :à ce jour le canyon de Masca est actuellement fermé pour cause d’éboulement, des travaux sont en court et devraient permettre une ré-ouverture pour le printemps 2019.

J6 :- Randonnée sur la crête de Los Carrizales en aller/retour depuis le village. Très beau panorama sur les environs avec un vue sur l’île de La Gomera.
– Tour en bâteau pour voir baleines et dauphins le long des falaises de Los Gigantes
– Snorkelling (plongée avec masque et tuba) le long des rochers de la plage à El Puertito avant de reprendre la route jusqu’à la Tenerife Climbing House (TCH) de Arico.

J7 :Escalade dans le canyon de « Arico Arriba » sur de petites voies d’une hauteur de 15 à 20 mètre maximum. Le site est idéal pour grimper à l’ombre comme au soleil selon l’heure et la température du moment. J’y ai beaucoup apprécier le style de grimpe qui est assez varié. Petits passages de dévers ou de dalles, inversés ou pinces de lunule le tout sur un rocher légèrement abrasif. Ce site est parfait pour une découverte du secteur en étant à 5 minutes environ de notre hébergement (en voiture).
Pour finir la journée passage incontournable par la plage de la Tejita ou nous avons pris plaisir à nager avec bon nombre de poissons colorées le long des rochers.

J8 :Réveil 2 h pour un départ vers le Teide afin de s’offrir un levé de soleil sur le plus haut sommet d’Espagne !! Départ de Montanas Blancas à 4 h et sommet à 7h45. Les températures sont bien fraiches la haut, au refuge la station météo indiquait 1 C° avec un petit vent à 25km/h, autant dire que bien s’équiper est vital pour apprécier les couleurs de l’aube! Afin de réaliser une boucle et non pas un aller-retour, nous avons emprunté le sentier en direction du Pico Viejo qui mène jusqu’à Roques de Garcia avant de rejoindre le parking en « Stop ». La descente est assez longue car le sentier passe dans plusieurs chaos de blocs plus ou moins gros qui étant assez instables, ne permettent pas une cadence rapide de marche.

J9 : Escalade à Tamadaya, un tout nouveau site equipé non loin de Arico Viejo avec des voies allant jusqu’à 6b – 6c maximum. Une sortie parfaite avant le retour en avion.

Et voilà, le retour sur nos belles journées riches et diversifiées s’acheve. La transition entre les 25 degrés au décollage et le petit 1 degré à l’atterrissage à été un peu brutales mais la jolie poudreuse tombée récemment sur nos montagnes nous rappelle que les skis ont pris depuis trop longtemps la poussière et qu’un dépoussiérage naturel leurs feraient le plus grand bien. En bref, à bientôt pour de nouvelles aventures.

Photos : Vincent L. Et moi. 😁

Belle-île au rythme du vent

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Il y a des périodes où la vie nous impose de lever le pied sans nous laisser le choix. Pour le coup, j’ai passé un été avec un pied bien levé et en prime des béquilles pour garder l’équilibre. Alors cet été c’était cap vers l’océan, cap vers Belle-île-en-mer.

L’équipage se compose de André et Vincent, capitaine et second de notre embarcation, aidés dans les manœuvres par Anne et moi, les moussaillons. C’est à la force des vents s’engouffrant dans les voiles de notre petit « Sun 2500 » baptisé « Zingaro » que nous avons fait, en trois jours, le tour de cette magnifique île. Mes connaissances étant nulles ou assez sommaires dans le monde marin, cette croisière côtière a été très formatrice. La première étape a été la découverte du vocabulaire technique, j’entends par là, savoir ce que sont la grande voile, le spi et le génois, ou encore la drisse, l’écoute, apprendre à dormir sans trop de gîte… La seconde phase d’apprentissage a été l’orientation et le choix de son itinéraire en tenant compte des dangers sous-marins invisibles si l’on ne sait pas interpréter la signification des bouées en surface. Et enfin, la phase la plus agréable et la plus importante de notre boucle a été la phase de zénitude, de rêverie… au gré des courants et vents. Observation des oiseaux, surprise de la venue de dauphins au loin, points de vue contemplatifs des côtes bretonnes…

Vivre sur l’eau, c’est vivre à un rythme tranquille, le rythme parfait pour des vacances. Le temps s’arrête presque. On se sent privilégié de pouvoir quitter l’agitation des terres. Les jours s’écoulent lentement et sereinement. On se réveille avec le soleil, on se couche avec lui. Vivre en bateau au rythme de la nature et de ses éléments c’est un plaisir ressourçant, un pur bonheur et une belle découverte, merci André, Anne et Vincent!

Détail de notre itinéraire :
J1 : Départ du port de La Trinité-sur-Mer –> Nuit au port de Sauzon
Info : Balade dans Sauzon, découverte du phare des Poulains grâce aux navettes de bus…
J2 : Port de Sauzon –> Mouillage dans la baie de Ster Vraz –> Nuit au mouillage de Port Maria
Info : Bonne petite crêperie « L’Equipage » à Locmaria
J3 : Port Maria –> Pique-nique à la grande plage de l’île d’Houat (Treac’h er Goured) –> Port de La Trinité-sur-Mer

Photos : André et Alexia

Une visite au petit frère du Mont-Blanc

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Le 7 et 8 juillet 2018
Son nom se perd sur une carte parmi courbes bleutées et lignes entrecoupées que sont glacier et montagnes rocheuses. Il s’appelle le Mont Maudit, voisin de son grand frère le Mont Blanc, il est le point culminant de l’arête Kuffner à 4 465 m d’altitude. L’arête Kuffner est pour moi l’une des plus belles courses d’altitude en neige et mixte du massif de Chamonix. En parfaites conditions en ces jours de beau temps, l’action a pris le pas sur l’envie et nous sommes allés à la découverte de cet itinéraire qui nous était jusque là méconnu.

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Après un repérage de la voie à travers les jumelles depuis la plateforme du Skyway la veille, c’est assez sereins que nous sommes partis au petit matin avec Vincent. Nous ne sommes pas seuls, les loupiotes des frontales scintillent dans tout le bassin glaciaire. Une bonne dizaine de cordées ont fait le même choix que nous et attendent leur tour pour gravir le couloir de neige et rejoindre l’arête. L’aube s’éveille, les premières lueurs du jour éclairent les différents passages de neige et de rocher et nous offrent un splendide spectacle de couleurs. Les rayons du soleil contrastent avec l’ombre des aiguilles du diable et les sommets plus lointains. La vue est imprenable, un bien beau spectacle  qui nous a accompagné jusqu’au sommet avant une longue redescente jusqu’à Torino.

On m’avait déjà beaucoup parlé de ce bel itinéraire et bien je confirme les dires… L’arête Kuffner, c’est magnifique.

Départ depuis Torino : 2h40
Attaque couloir : 4h00
Sortie arête 8h30
Sommet : 9h45
Col du midi : 12h30
Retour Torino : 15h00

 

 

Taghia, dépaysement garanti

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Vue depuis Taghia

Du 24 avril au 2 mai 2018

Trois bonnes heures d’avion, six heures de voiture sur route de montagne, deux heures de marche, nous y voila, nous sommes enfin arrivés à ​Taghia.

Petit village au maisons de terre, Taghia est entouré de parois orangées qui lui ont valu de devenir, depuis quelques années, le repère de nombres grimpeurs. C’est ainsi, que Chloé, Thomas, Vincent et Alexia, quatre petits lézards grenoblois ce sont retrouvés dans cette contrée lointaine avec pour maître mot de leur séjour, « le dépaysement ». Pas de doute le dépaysement à été garanti !

Nous avons été accueillis chaleureusement par Saïd et toute sa famille. Couscous, Tajine, Pâtes, pain berbère accompagné d’huile d’olive… et bien sûr thé à la mente à volonté nous ont rempli le ventre après nos journées d’escalade.  La météo capricieuse ne nous a pas permis de réaliser beaucoup de voies mais nous avons tout de même pu prendre connaissance du style et de l’ambiance des parois. Les voies sont multiples sur un rocher ultra abrasif, ou les prises pourraient presque être comparées à des rasoirs pointus, gages de prises parfaites, certes quelque peu traumatisantes pour nos doigts mais vraiment atypiques.  Le séjour a été un peu court mais nous avons pu partager de beaux moments avec sans aucun doute l’envie d’y retourner, bien en forme et, si la météo et les bras nous le permettent, grimper sur les parois majestueuses de 500-600 m ! En bref, enchantés et ravis nous reviendrons très probablement… [C’est un peu la même phrase que celle d’avant non ?]

Pour une première à Taghia avec Vincent nous sommes allés dans les voies classiques du coin :
– « Le rêve d’Aicha » secteur Paroi des Sources (6a+)
– « Belles et Berbères » secteur Paroi des Sources (6b+)
– « Haben oder sein » secteur Paroi de la cascade (6b+)
– « A boire, ou j’tue l’chien » sur le Taoujdad (6c)

Les voies sur la Paroi des sources et sur le Taoujdad sont bien à l’ombre le matin et prennent le soleil en milieu-fin d’après midi. Bonnet, gants et Gore-tex sont les bienvenus s’il fait frais, sinon ces secteurs sont parfaits s’il fait chaud. Concernant la « Paroi de la cascade », celle-ci prend le soleil dès le matin. Lors de périodes importantes de pluie, la cascade aidée par le vent arrose légèrement la falaise au niveau des 2-3 premières longueurs. Une Gore-tex est là aussi la bienvenue, même si avec un beau soleil le rocher sèche presque instantanément.

 

Chéri, tu me passe le sel?

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Le 31 mars – 1ier et 2 avril 2018

Sur nos tables ou dans nos cuisines, souvent associé au poivre, on trouve toujours… du Sel ! J’en suis une grande amatrice, parfois même un peu trop. Petite, je mangeais le gros sel comme un bonbon, je vous rassure ça m’a heureusement passé. Et bien aujourd’hui, à la maison, on n’a plus de sel !

A Grenoble, les marais salants ne sont pas la porte à coté. Alors objectif de ces trois prochains jours : remplir la salière sans émettre une goutte de CO2 !!!

Le tandem, j’en suis fan, pipelette que je suis, c’est le moyen de transport idéal en couple et en plus, sur ce grand vélo, Vincent ne peut pas se passer de moi et me distancer de quelques dizaines de mètres comme c’est souvent le cas lorsque chacun est sur son vélo.

Relier Grenoble à la Camargue en Tandem sur la Via Rhôna ? Oui, pourquoi pas, mais la portion jusqu’à Montélimar, c’est du déjà fait et avec un timing assez serré, le refaire sous une météo incertaine, ça ne nous branche pas trop. L’étape numéro 1 jusqu’aux portes de la Camargue se fait donc en TER avec notre joli tandem en guise de gros bagages ! Merci la SNCF !

Arles est en fête, c’est le weekend de la Feria de Pâques. La ville grouille de nombreux afficionados  venus pour l’occasion et impossible de traverser celle-ci sans passer par son centre historique et ses fameuses arènes.

Le temps passe, nous quittons le son des trompettes, les fanfares et la foule pour prendre la direction du sud. Quelques heures plus tard, le paysage s’est transformé, au premier coup de nez je reconnais cette odeur tellement caractéristique, « ça sent la mer » ! L’odeur des vacances, l’odeur du sel ! Le temps d’une pause à regarder flamants roses et autres oiseaux nous découvrons qu’il est possible de voir des montagnes de sel aux Salins de Giraud !

Ni une ni deux, nous partons en direction de ces curieuses montagnes blanches qui pourraient, soit dit en passant, remplir une bonne quantité de salières !!! 🙂 Notre compteur de vitesse s’emballe, 20, 30 et même 40 km/h !!! Derrière nous, un orage se prépare et le vent nous pousse pour arriver telle une fusée sur ce beau point de vue ou la mer est quadrillée de couleurs rouges ou brunes. Pas de doute, nous sommes au bon endroit, c’est l’un des lieux de récolte de notre sel alimentaire.

Pour finir la journée, notre arrivée sur la plage de Beauduc a été plus éprouvante que prévu. Après nos pointes de vitesse, nous avons battu des records de lenteurs. L’orage nous a épargné mais les fortes rafales de mistral se sont défoulées sur nous. Face au vent, nous avons circulé sur des chemins certes assez compacts mais pas très roulants entre nids de poules et zones sableuses. Pas d’autre choix, c’est le seul accès et après tout, c’est l’aventure ! La tente est planté à l’abri du vent sur le seul petit îlot de végétation et on profite d’un repos bien mérité.

Pour notre second jour de tandem, nous avons choisi de rejoindre Aigues-Mortes en faisant une halte aux Saintes-Marie-de-la-Mer. La portion entre Beauduc et le phare de La Gacholle a été ma préférée. Ce n’est pas pour la qualité du revêtement qu’il faut prendre ce chemin mais pour ses paysages sauvages dans une nature paisible où une sensation d’épanouissement et de liberté nous a accompagné toute la matinée. Un vélo de route ne peut emprunter la piste qui longe la mer depuis Beauduc mais avec des bons pneus il n’y a aucun problème. Bordé de dunes de sable, l’itinéraire de la digue à la mer, plus connu et plus fréquenté est lui aussi très beau. Il nous a permis de retrouver progressivement la civilisation en rejoignant les Saintes-Marie-de-la-Mer et sa fameuse église fortifiée puis Aigues-Mortes par quelques kilomètres de route.

Troisième et dernier jour, le train nous attend à Arles et la salière est toujours vide, mais plus pour longtemps. En tandem, comme en vélo, si l’on veut voyager sur plusieurs jours mieux vaut ne pas trop se charger. Cette fois on fera une petite exception en souvenir d’un beau weekend à rallonge sur les plats chemins de Camargue!

Merci mon chéri, mes plats sont maintenant salés à la perfection ! 😉

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Bon plan:

– Avec un abonnement TER Rhône Alpes Auvergne, nous avons bénéficié de 50 % en weekend sur notre trajet en Rhône Alpes (dernière ville : Pierrelatte juste avant Orange).
– Location d’un tandem grâce a Métrovélo Grenoble : 3 €/ jour, imbattable !
– Prévoir un anti-moustique, même à la période de Pâques, les moustiques sont de sortie dès que le vent se calme !

Quelques photos:

Roc du Mulinet en Haut Maurienne

Le 16-17-18 mars 2018

Une expédition en Patagonie, ça se prépare !

À six mois de leur expédition, les membres de l’ENAF se préparent aux rudes conditions qui les attendent et aux techniques de bivouac (trou de neige) lors de leur traversée du Roc du Mulinet (Cima Martello) en Haute Maurienne.
Avec quelques techniques plutôt étonnantes 🤔🛏🥔🧀

 

Un début de saison sur la « Route du rhum ».

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Le 19 novembre 2017

Partir en montagne car on sait que la haut, les paysages y sont magnifiques, car on sait que l’on y est bien, ou encore, car on va emprunter un itinéraire plaisant sur une face rocheuse, recouverte de neige ou de glace. Et bien, aujourd’hui, on a choisi avec Vincent d’aller faire la goulotte « La Route du Rhum ». Non,non, ce n’est pas la fameuse course transatlantique en solitaire dont je vous parle mais bien d’une voie mixte dans le massif de Belledonne. Je vous avoue que dans la neige jusqu’aux genoux voir à mi-cuisses, notre progression pouvait s’apparenter à de la nage sous de petites vagues de spindrifts, mais bien heureusement ce n’était que sur les pentes les plus douces de la face.

Pour une reprise de la saison hivernale, j’avoue qu’en partant dans cette voie, je n’étais pas des plus sereine. Pourtant en soi, au regard des cotations sur les topos, cette course est de mon niveau. J’étais focalisée sur les risques que j’avais l’impression de prendre en partant dans la voie, sans pouvoir m’en déconnecter. En montagne les peurs irrationnelles peuvent aussi être dangereuses, elles sont souvent présentes en sourdine, mais il faut parfois savoir les mettre un peu de coté afin de rester lucide et en sécurité.

Progresser sur la glace, j’aime ça, mais lors de cette « sortie » c’était plus du dry dans les fissures, du plantage de piolets dans des touffes d’herbes gelés et de temps en temps des passages en neige un peu plus consistante. En gros, un itinéraire assez déroutant sans glace et avec beaucoup de passage en rocher (rocher dont je me méfie car celui-ci peut être malgré tout instable en Belledonne…). Nous progressons dans la voie, les longueurs de grimpe ne sont pas des plus faciles, la neige cache les éventuelles réglettes, les fissures pour nos piolets et crampons ainsi que pour les friends du leader. Vincent, combatif, passe la longueur clef avec un ressaut rocheux assez teigneux. Une cordelette en place à ce niveau nous rappelle qu’avant nous certains n’ont pas eux la chance de poursuivre la voie. Plus lents à cause des conditions de difficultés plus marquées (manque de glace), nous arriverons de nuit au sommet avant d’entamer les 4 rappels dans le couloir de descente et de rejoindre le refuge de Combe Madame.

En bref, une bonne journée avec des automatismes retrouvés, une confiance en soit progressivement regagnée et toujours beaucoup de plaisir à avoir été dans ces pentes verticales en bonne compagnie. Merci Vincent